La chambre noire

Arc jurassien, années 1950-1960. Le milieu ouvrier n’est pas à la joie. Les femmes n’ont pas encore la pilule, elles croulent sous les grossesses souvent non désirées et le travail ménager. Pour nouer les deux bouts, certaines s’engagent dans l’horlogerie qui a le vent en poupe. Mais le radium les empoisonne à petit feu.

Les hommes ont deux boulots, ils rêvent de voiture et de vacances à la mer.

Les hivers sont durs, très froids, la neige atteint souvent plusieurs mètres. Beaucoup de ménages se chauffent au bois et les lessives sont encore faites à la main une fois par mois.

Dans ce décor austère, une petite fille maltraitée par une mère dépressive tente de lutter pour sa survie, autant physique
que mentale.

C’est en tant qu’adulte qu’elle se remémore les scènes traumatisantes auxquelles elle a été confrontée. Elle raconte aussi les moments de bonheur dans sa nuit quotidienne, qui l’ont aidée à résister à la folie maternelle.

La chambre noire condense, en une seule histoire, les dérives de trois familles. Ce récit poignant dépeint, malgré les épreuves, un parcours de vie exemplaire, une ouverture vers le monde conquise grâce aux lectures et aux voyages, et une expérience de la résistance qui font de l’auteure un modèle de résilience.